Publié dans Politique

Inondations à Antananarivo - La nécessité d’une nouvelle ville devient pressante 

Publié le vendredi, 21 janvier 2022

Des pluies torrentielles se sont abattues sur la Capitale malgache depuis une semaine. Ces pluies intenses ont provoqué des inondations de grande ampleur à Antananarivo, causant la mort d’au moins une dizaine de personnes et endommageant plusieurs centaines d’habitations et des hectares de culture. Près d’une dizaine de milliers de personnes ont été évacuées. Les inondations de ce genre risquent malheureusement d’être récurrentes à Antananarivo.

En effet, l'expansion galopante de la Capitale a donné lieu à la multiplication d’implantations informelles où les habitants vivent dans un état précaire. La situation géographique et les caractéristiques topographiques d’Antananarivo, conjuguées au manque d'infrastructures de drainage bien planifiées et de solutions permettant d’accroître l'infiltration et de ralentir le ruissellement, exposent la ville à de fréquentes inondations ainsi qu'à des glissements de terrain. A cela s’ajoute le remblayage de certaines zones. Des inondations dont le coût est pourtant élevé pour les habitants et l’Etat. Dans les cas extrêmes, elles peuvent détruire des infrastructures essentielles et des biens domestiques, et causer la perte en vies humaines. Leurs conséquences sont néfastes pour les moyens de subsistance et l'économie nationale. Pourtant, l’urbanisation rapide et l'augmentation de l'intensité des précipitations liées au changement climatique vont se poursuivre. 

Face à la multiplication des situations d'urgence provoquées par les inondations, des solutions durables et pérennes sont nécessaires. Le Président de la République Andry Rajoelina est en ce sens visionnaire en proposant la construction d’une nouvelle ville Tanamasoandro pour désengorger Antananarivo. Cette nouvelle ville devait initialement être construite à Ambohitrimanjaka, mais devrait sortir de terre à Imerintsiatosika. Actuellement, même créer de nouvelles infrastructures d’assainissement ou élargir les routes existantes dans Antananarivo ville est une épreuve très compliquée voire utopique. Il est nécessaire d’abord de désengorger la ville avant de penser à la reconstruire. C’est ce qu’ont fait toutes les grandes capitales du monde. « Si vous ne comprenez pas aujourd’hui, vous comprendrez plus tard », cette expression favorite du Président Andry Rajoelina Rajoelina, qui a tant fait l’objet de railleries de la part de ses détracteurs, prend tout son sens aujourd’hui. Il est certain que nombreux parmi ceux qui n’ont pas compris autrefois, saisissent aujourd’hui mieux l’idée du Chef de l’Etat de créer une nouvelle ville.

L.A.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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